Le traitement de la cardiomyopathie hypertrophique.
Par le Dr François Boustani
Le traitement comporte en première intention les bêtabloquants, de préférence le propranolol, mais à doses fortes jusqu’à 320 mg. Seulement le tiers des patients est amélioré par les faibles doses. En cas de contre indication aux bêtabloquants, c’est la verapamil qui est proposé, mais il est contre indiqué au stade de l’insuffisance cardiaque. Il semble que le verapamil réduit l’HVG et il est préféré au propranolol en cas de SIV dépassant 35 mm.
La Cordarone est proposé en cas de TAC/FA et il a un effet bénéfique sur les T.V.
En cas de persistance d’une symptomatologie invalidante associée à un gradient > 50 mmHg malgré un traitement à forte dose bien conduit, trois traitements invasifs peuvent être proposés : la chirurgie, l’alcoolisation ou la stimulation.
- La chirurgie : il s’agit de la myotomie-myectomie de Morrow et Bigelow. Le risque standard de l’opération est < 2 %. Le résultat n’est pas garanti avec 10% d’échec. Cette intervention améliore la symptomatologie, mais est sans effet sur la mort subite avec un risque de BAV non négligeable. Parfois il est nécessaire de remplacer la valve mitrale si la fuite est volumineuse.
- L’alcoolisation : cette technique consiste à repérer au cours d’une coronarographie la première artère septale et à provoquer un infarctus en l’obstrueant par un ballonnet et en injectant de l’alcool dans le lit d’aval. Elle est proposée chez les patients jeunes. Le risque de mortalité per opératoire est faible avec des résultats sur les symptômes comparables à ceux de la chirurgie, c’est pourquoi elle a tendance à supplanter cette dernière. Toutefois dans 20 à 30 % des cas, il peut y a voir un BAV complet nécessitant la pose d’un PM définitif.
- La stimulation : pose d’un PM proposée chez les patients âgés avec un intervalle de conduction court.
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